Pour les fabriquer, les chercheurs ont déposé par vaporisation
plusieurs couches ultra-minces d’iridium, de gallium, d’arsenic et de
chrome sur un substrat qu’ils ont ensuite découpé pour former des
rubans étroits et longs. Ces minuscules filins, environ la moitié de
l’épaisseur d’un cheveu, se torde en spirale dès qu’ils sont détachés
du substrat en raison de l’inégalité des différentes couches de
matériaux. Selon l'épaisseur de la couche déposée et sa composition, la
spirale adopte différentes tailles qui peuvent être précisément
définis.
La « tête » du robot est elle constituée de chrome, de nickel et d'or,
précisent les chercheurs zurichois. Le nickel étant légèrement
magnétique, il est possible de déplacer le robot à l'aide d'un champ
magnétique faible, ceci à une vitesse allant jusqu'à 20 micromètres par
seconde. Les chercheurs espèrent rapidement arriver à une vitesse de
plus de 100 µm/s. Avec le logiciel développé par le groupe, l'ABF peut
être dirigé vers un objectif spécifique en faisant varier le champ
magnétique dans lequel il évolue.
Les ABF ont été conçus pour des applications biomédicales. Par exemple,
ils pourraient servir à administrer des médicaments à l’intérieur de
l’organisme ou à éliminer les dépôts athéromateux qui obstruent les
artères. Dans leurs premières expériences, les chercheurs de l’ETH ont
pu transporter des microsphères de polystyrène à l’aide de leur robot.
Ils ne disposent cependant pas encore d’une technique efficace pour
décharger le robot de son « fret ». La précision des déplacements doit,
elle aussi, être améliorée. De nombreuses expériences sont actuellement
en cours visant à perfectionner ces premiers prototypes.
J.I.
Sciences-et-Avenir.com
20/04/2009
Des robots de la taille d’une bactérie
Joli travail ...
NOUVELOBS.COM | 20.04.2009 | 14:57
Les chercheurs l’école polytechnique de Zurich (ETH) ont réussi à fabriquer des micro-robots, à peine plus grand que des bactéries. Ils ouvrent de nouvelles perspectives dans le traitement de certaines maladies.
Le micro-robot est essentiellement composé d'une falgelle qui lui permet de se déplacer sous l'effet d'un champ magnétique. Crédit : Institute of Robotics and Intelligent Systems/ETH Zurich